Une politique qui nous concerne
Dévoilée en 2001 sous l’égide du Parti Québécois, la première politique québécoise de la jeunesse visait à favoriser la citoyenneté active de tous les jeunes du Québec et d’assurer une cohérence dans les actions du gouvernement et les initiatives de ses partenaires envers la jeunesse, et ce, pour les années futures.
Le contexte social ayant largement évolué depuis les quinze dernières années, le premier ministre du Québec a lancé le 17 juin 2015 une consultation permettant aux divers acteurs et au grand public de se prononcer sur le renouvellement de cette politique. L’ensemble du processus ayant pris fin le 1er octobre dernier, nous attendons le dévoilement de cette nouvelle politique québécoise de la jeunesse.
Cette politique sera le cadre de référence mettant de l’avant les orientations gouvernementales envers la jeunesse, et ce, afin «d’assurer aux jeunes des transitions harmonieuses vers l’autonomie sociale et professionnelle». Quatre axes d’intervention y seront priorisés, soit :
- De saines habitudes de vie
- Un milieu favorable à la persévérance et à la réussite scolaires
- Des jeunes prêts pour le travail, une économie prête à les accueillir
- Une citoyenneté active et plurielle.
À titre d’organisme communautaire d’hébergement jeunesse pour jeunes filles mineures en besoin d’aide, la Maison Richelieu Hébergement Jeunesse intervient directement sur la question des saines habitudes de vie, souvent précaires ou réduites chez les adolescentes vivant des difficultés personnelles, familiales et sociales.
Les différents enjeux liés à la santé mentale, la médicalisation, les comportements à risque et les relations interpersonnelles, nous préoccupe largement. Ces réalités de la vie des jeunes en difficulté sont omniprésentes et nous incitent à élargir notre réflexion et la portée de nos actions. Par notre contexte de milieu de vie, nos pratiques d’affiliation sociale, de développement du pouvoir d’agir et notre suivi post-hébergement, notre Auberge du cœur devient un point d’ancrage favorisant l’acquisition chez ces jeunes de meilleures habitudes de vie et d’une plus grande autonomie personnelle et sociale.
En filigrane, le lien établi avec chacune d’entre elles dans la durée, nous donne accès à leurs vécus, leurs souffrances, leurs difficultés, leurs potentiels, ainsi qu’à leurs rêves. Un lien significatif avec des adultes faisant figure de modèles positifs pouvant les accompagner dans le parcours souvent cahoteux de l’adolescence.
D’autre part, l’axe d’intervention de la persévérance et la réussite scolaires nous interpelle également, notamment les aspects de prévention du décrochage et le raccrochage, intimement reliés à la question de l’insertion sociale.
Nous sommes convaincus de l’apport essentiel de la jeunesse pour dynamiser les communautés et assurer leur développement. Nous croyons que l’accès à l’éducation est un facteur de protection et un levier pour accéder à de meilleures conditions de vie. Nous souhaitons que les jeunes en difficulté trouvent également leur place dans les structures d’éducation offertes. Nous voulons que les jeunes les plus vulnérables puissent participer pleinement au développement de la société et influencer notre avenir.
Chantal Larouche
Directrice générale